Le médecin de recours a un rôle consultatif auprès de la victime pendant cette procédure. La victime doit comprendre le rôle essentiel de l’expertise judiciaire à venir, il est important que le médecin conseil rassure et accompagne le patient dans ce processus long et fastidieux engendrant réminiscences douloureuses mais indispensable pour la mission expertale. La victime se sentira mise sur le banc des accusés devant les différentes questions qui lui seront posées le jour de l’expertise judiciaire.
Elle doit accepter cette position qui peut être mal vécue et majorer le sentiment d’injustice d’une personne qui n’a rien demandé. Cette vision est à prendre en considération ; la victime doit être prête à cela, le médecin conseil doit la soutenir et l’ accompagner. Le médecin de recours recevra en consultation la victime. Pour des expertises simples deux consultations peuvent suffire. La première permet une prise de contact, de faire un examen clinique et d’ expliquer le processus de l’ expertise à venir en insistant sur la constitution du dossier médical et la deuxième permet de préparer la victime à l’ expertise et d’ aborder les points techniques en corrélation avec la mission demandée par le magistrat. Les dossiers plus complexes et donc à préjudices importants exigent plusieurs consultations pour le suivi du patient afin de voir l’évolution du patient et de surveiller régulièrement la constitution du dossier médical, élément très important dans le but de l’expertise judiciaire.
C ‘est donc au rôle du médecin conseil de garder le lien avec la victime et de faire avancer le dossier sans faire défaut au patient à la fin du processus par omission de documents demandés. Le médecin de recours apporte une vision différente du médecin traitant mais garde avant tout un œil objectif sur l’évolution médicale du patient.
Lors de la consultation comme tout praticien consciencieux, il fait un dossier médical complet. Il est important que le médecin de recours se positionne sur le dossier en relatant les points positifs et négatifs du dossier. Il doit expliquer clairement son rôle dans le cadre de cette mission expertale. La victime doit comprendre et accepter que la préparation de son expertise se fera avec l ‘ accompagnement de son médecin conseil. La relation entre le médecin de recours et le patient doit être sincère véritable et se faire en toute confiance. Le médecin conseil doit trouver sa place au milieu des différents praticiens qui suivent la victime, son rôle est consultatif et non thérapeutique. Il devient l’avocat médical du patient.
Intervention : Aix en Provence, Marseille, Toulon, Hyeres, Nice, Montpellier,Nîmes, Lyon, Avignon, Paris et Région Parisienne